Aujourd’hui j’aimerai vous rappelez l’importance de la confiance en soi lorsque vous jouez aux échecs ou vous vous entrainez.
Beaucoup de gens le savent et trouvent ça évident, mais pourtant, j’entends encore trop souvent de la bouche de mes élèves, « j’ai paniqué », « il avait plus d’elo de que moi » ou encore « c’est difficile ».
Les échecs sont un jeu difficile oui, c’est pour ça qu’il intéresse et fascine autant, sinon on jouerai tous au tic tac toe à la place. Mais ce n’est pas parce qu’il est difficile que vous devez vous le rappelez tout le temps. Il est important de chercher l’ordre dans ce chaos échiquéen, de créer votre propre logique au milieu du désordre auquel vous faites face sur l’échiquier.
J’ai décidé de vous aider aujourd’hui en vous expliquant comment améliorer votre confiance en soi aux échecs et donc être plus heureux et épanouis dans votre processus de progression.
Selon le Larousse, la confiance en soi est le sentiment d’assurance et de sécurité de celui qui peut se fier à lui-même.
Je précise que comme tout sentiment, personne ne peut le dominer à 100%, c’est quelque chose qui vient et repart, qui se travaille tout au long de sa vie.
Pour vous expliquer comment améliorer votre confiance en soi aux échecs j’ai décidé de procéder en 5 points :
Ces 5 points sont inspirés du livre “les 6 clés de la confiance en soi” écrit par Nathaniel Branden, un des pionniers du “Self-Esteem Movement” aux États-Unis.
Pratiquer les échecs conscients nécessite de lutter contre son instinct. Que serait-il de votre niveau sans cette lutte pour la conscience ?
Lancez une partie en bullet (1min KO), puis analyser-la par la suite, vous aurez la réponse. La qualité de la partie sera probablement plus médiocre qu’une partie joué avec plus de temps car la majorité des coups joués durant une partie bullet auront été joués inconsciemment. Nous déduisons donc que pour entrer en conscience il faut du temps. Mais alors qu’est-ce qu’entrer en conscience et comment y arriver ?
Il suffit de prendre du recul, ouvrez les yeux sur le moment et oubliez les apparences. Rappelez-vous que chaque situation est unique et que rien n’est déterminé à l’avance. Par exemple, je vois beaucoup de joueurs avec des positions supérieurs contre des joueurs mieux classés qu’eux, accepter le match nulle ou enchaîner les mauvais coups par intimidation à l’elo.
Pratiquer les échecs conscients demande un esprit globalement actif, un esprit qui cherche à apprendre de ses expériences positives comme négatives, en tenant compte de sa réalité interne, de ses besoins, de ses aspirations afin de ne pas être étranger à soi-même.
J’ai donné quelques exemples de jeu mais les bienfaits d’entrer en confiance est également valable pour vos analyses de parties. Encore trop de joueurs analysent leurs parties terminées avec l’aide du module, sans se poser de questions soi-même au préalable. Je vous le dis, cela est néfaste pour votre progression. L’information crue, donnée par le module, passera tellement vite et sans explications rationnelles qu’elle ne permettra pas à votre cerveau d’enregistrer cette information durablement. Entrer en conscience et analysez vos parties en essayant d’identifier les moments critiques de vos parties en vous posant des questions avant de voir ce que le module en pense avec ces évaluations irrationnelles.
Les bonnes questions à se poser :
C’est accepter ses sentiments, ses émotions, ses pensées, ses blocages, ses limites. Il est important d’accepter ses erreurs et de les considérer comme une étape normale dans un processus de développement.
Savoir encaisser la défaite, par exemple, est une qualité primordiale pour un joueur d’échecs et sa progression. Je ne comprends toujours pas pourquoi la société (surtout française) a fait de la défaite quelque chose de négatif. La défaite n’est rien d’autre qu’un enseignement tiré et c’est pour cela qu’il est si important de savoir bien recevoir les défaites, car même si c’est difficile à reconnaître, ce sont nos erreurs commises qui ont provoqués notre défaite. Je ne dis pas que nous n’avons pas le droit de se sentir mal un moment après une défaite qui selon vous est injuste. Sachez juste, qu’une défaite suivie d’une bonne analyse peut transformer le résultat de vos parties futures. À moins que ce soit la dernière partie du tournoi, lorsque vous perdez une partie, il en suit une autre, on dit souvent que les champions montrent qu’ils le sont dans leur réaction après une défaite.
Pour éviter de répéter ses erreurs commises il faut d’abord les reconnaître, refuser la réalité condamne à s’y engluer. Un célèbre entraineur d’échecs français disait cyniquement à ses élèves : « les erreurs sont faites pour être répétées » et j’ai toujours pensé « sauf quand elles sont reconnues et intégrées ».
Les bonnes questions à se poser :
La responsabilité de soi, c’est répondre au besoin de savoir qu’on exerce un certain contrôle sur sa progression échiquéenne. C’est être acteur plutôt que spectateur. Cela implique : les prises de conscience suivantes : je suis responsable de la réalisation de mes objectifs échiquéens : je suis responsable de mes choix et coups jouées sur l’échiquier ; je suis responsable du niveau de conscience que je fais intervenir dans mon entrainement et jeu ; je suis responsable de mon comportement et attitude face aux situations échiquéennes diverses ; je suis responsable du renforcement de ma confiance en moi ; je suis tout simplement responsable de mon bonheur échiquéen.
Les bonnes questions à se poser :
Il s’agit de se fixer des objectifs échiquéens atteignables afin de se motiver à avancer au quotidien. La réalisation de ses objectifs au fur à mesure du processus de progression, vous permettront d’améliorer votre confiance en soi. Ces objectifs ne doivent pas être forcément quantifiés, au contraire, ils seront souvent plus intéressant pour votre progression lorsqu’ils seront qualitatifs. Par exemple, pour un enfant, l’objectif d’atteindre un nombre d’elo peut être remplacé plus sainement par l’objectif de jouer moins vite. En jouant moins vite le jeune joueur réfléchira plus et augmentera probablement son niveau de jeu, ce qui n’est pas le cas si son elo est augmenté fictivement. Comme dans la vie, les objectifs quantifiés ne sont pas toujours sains pour notre bonheur et progression échiquéenne.
Les bonnes questions à se poser :
L’intégrité personnelle incite chaque joueur d’échecs à intégrer dans son comportement quotidien les valeurs, idéaux et convictions auxquels il croit.
Ce qui sous-entend qu’il y ait de la cohérence entre ce qu’on pense et ressent et les comportements qu’on affiche. Sans cela, la confiance en soi s’érode.
Cela implique de respecter les engagements échiquéens que vous vous êtes fait. La meilleur façon d’être intègre c’est d’agir dès que vous pouvez, ne remettez pas à demain ce qui peut être fait aujourd’hui.
Les bonnes questions à se poser :
En conclusion, la confiance en soi dans le jeu d’échecs se développe, se renforce petit à petit au fil de nos efforts fournis. On ne devient pas Maitre aux échecs du jour au lendemain, cela prend du temps, et c’est pour cette même raison qu’il faut commencer le plus tôt possible à travailler sa confiance en soi, dès cet instant ou vous lisez ces mots vous pouvez commencer, votre confiance en soi et votre progression échiquéenne est en entre vos mains.