Aujourd’hui, j’aimerai vous parler du classement ELO.
J’ai décidé d’approfondir sur ce sujet car, il y’a tout juste plus d’une semaine, je finissais ce qu’on peut qualifier du pire tournoi de ma vie, en terme de résultats.
Je précise “en terme de résultats” car j’estime n’avoir globalement pas mal joué. Certes, il y’a eu des grosses erreurs commises, sinon j’aurais pas marqué si peu de points, mais la majorité des coups et idées sont bonnes dans les parties jouées.
Mais alors que s’est-il passé ?
Après avoir pris du recul, je pense que c’est un mélange de plein de paramètres qui ont tous joués en ma défaveur sur ce tournoi : des mauvaises décisions au moment critique, la fatigue mentale des tournois enchainées cette année, le manque de dynamisme ou tout simplement la difficulté à sortir la tête de l’eau après l’enchainement des mauvais résultats.
Parfois les choses ne se passent pas comme on le souhaite, il faut l’accepter, analyser et revenir plus fort.
Le bulletin #38 portait sur ‘comment réagir face à l’échec’, n’hésitais pas à le relire pour vous rappeler de l’importance de la résilience aux échecs.
(article bientôt disponible sur le blog de samatsa pour ceux qui n’étaient pas encore abonné)
On tombe tous, plus ou moins forts, seuls les plus motivés/passionnés se relèveront pour revenir plus fort.
Mais dans ce bulletin, j’aimerai vous montrer les choses sous un autre angle, car c’est ce qui m’a fait le plus mal et aussi empêché de relever la tête dans ce tournoi.
Vous voyez où je veux en venir ?
Jetez un œil à la photo ci-dessous.
63 points FIDE de perdu !
Eh oui ! Si vous en frémissez comme si c’était un enfer, c’est que vous avez le même problème que moi. Vous sacralisez un peu trop le classement ELO.
Alors oui, l’ELO est important, car il permet parfois d’obtenir quelques avantages, comme se faire inviter aux tournois, de payer moins cher les inscriptions de tournois, de nous flatter l’égo, etc…
Mais en réalité il ne fait, ni notre niveau, ni notre confiance en soi, c’est un simple chiffre.
Plus vous arriverez à le considérer comme tel et vous détacher de lui, plus votre jeu sera libéré. Un joueur qui pense constamment aux conséquences quantitatives de ces actes peut se brider et ne pas jouer avec plaisir et liberté.
Même si ce phénomène n’est pas l’unique responsable de mon mauvais tournoi, il en fait parti.
Virtuellement, je passe en-dessous des 2200 elo, niveau obtenu à l’âge de 16 ans…Et alors ?
Mon ego me dit : “c’est ridicule”, mais mon vrai moi, me dit “le 2200 de 16 ans n’a absolument rien à voir avec celui de 26 ans. Tu le surpasses sur tous les points.”. Alors je préfère écouter mon vrai moi et continuer à avancer.
C’est également lorsque vous perdez beaucoup d’ELO que vous vous rendez compte si vous aimez vraiment les échecs ou non.
Après un coup dur, un vrai passionné rattaque sans perdre de sa motivation et regagne souvent, très vite ses points perdus.
Au contraire, si vous sentez que le poids des points perdus sont trop lourds pour continuer, c’est soit, que vous avez besoin d’une pause ou que vous êtes un peu trop focus sur la victoire et la variation de vos points ELO.
N’oubliez jamais que le classement ELO est un outil utile pour comparer les joueurs entre eux, il ne reflète pas nécessairement leur niveau de jeu ou leur confiance en tout moment donné.
Comme quoi, je suis la preuve que les mauvaises passes, ça n’arrive pas qu’aux autres.
On passe tous par-là, cela fait juste partie du processus d’apprentissage, le tout c’est de ne pas abandonner et apprendre de ses erreurs.