Aujourd’hui nous parlerons de la capacité à progresser grâce aux travaux des autres. Le jeu d’échecs se joue seul mais s’apprends à plusieurs Même si le jeu est propice à former des individualités, je vous assure qu’aucun fort joueur ne s’est réellement fait tout seul, incluant les autodidactes.
Pour mieux comprendre, racontons l’exemple d’un plus fort « autodidacte » que l’histoire des échecs ait porté, monsieur Robert James (Bobby) Fischer.
À l’âge de 6 ans, Bobby apprend les règles du jeu d’échecs, à l’aide du feuillet joint au jeu.
Suite à cela, sa mère décide de l’inscrire dans le club d’échecs de Brooklyn. 8 ans plus tard, il devient le plus jeune champion des États-Unis, à 14 ans.
À 29 ans, il devient le 11ème champion du monde officiel d’échecs, faisant ainsi chuter l’hégémonie soviétique ayant régné pas moins de 24 ans dans la course au titre suprême. Mais alors, à qui Fischer doit-il cette carrière hors du commun ?
À lui-même, bien évidemment, mais pas que. Bobby n’a jamais eu la chance d’être entouré de très forts joueurs, qui auraient pu lui apporter les informations nécessaires pour devenir un champion, en marge de la majorité de tous ces champions soviétiques qui travaillaient depuis leur plus jeune âge, main dans la main avec des monuments de la discipline. Bobby lui est resté seul…
FAUX ! Par complexe d’isolement il a décidé, d’étudier d’une manière extrêmement poussée et rigoureuse les parties de ces opposants et surtout de ces prédécesseurs ! Il a ainsi invoqué grâce au support papier l’âme des champions et appris avec eux depuis sa chambre ou la bibliothèque.
Je trouve cet exemple extrêmement instructif du point de vue moral. Cela expose que même dans la solitude, il est possible de se connecter avec les meilleurs d’une discipline à travers le support pédagogique.
Quoique vous étudiez, rappelez-vous que ne serais jamais seul pour atteindre les hauteurs de votre discipline, vos prédécesseurs veillent sur vous.