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Limiter son nombre de parties d’échecs jouées en ligne

La fin de l’année approche à grand pas.
Et même si l’heure n’est pas encore aux nouvelles résolutions, je me suis tout de même fait une promesse cette semaine.

Pas plus de 11 parties par jour sur internet.
Cette promesse je me l’a suis faite après avoir joué 26 parties de suite en blitz (environ 2h30 de jeu) vendredi dernier.
Quelles sont les raisons qui m’ont poussé à ne pas vouloir recommencer ?
 

  • Éviter le mode “consommation”
    Lorsque vous jouez beaucoup de parties à la suite sans pause, vous aurez du mal à rentrer dans un état de conscience élevé sur la durée.
    Ainsi, vous n’apprendrez presque rien de vos parties jouées, peu importe le résultat.

Vous finissez finalement exclave de votre impulsion à jouer. 
Vous rentrez dans ce que j’appelle le mode “consommation” du jeu d’échecs.
Pour vous donner un exemple concret, lors d’un cours avec un de mes élèves, j’ai remarqué qu’il avait joué beaucoup de parties de suite, la veille du cours sur internet.
Je lui demande alors de me citer 3 aspects qu’il a mal effectué dans ces parties-là. L’élève a eu beaucoup de mal à me citer des erreurs concrètes, cela restait très vague, peu de mémoire de ces parties jouées. 

Au contraire, juste avant ça, nous discutions d’un moment bien précis dans l’ouverture d’une de ces parties qu’il avait jouée, quelques semaines auparavant, lors du tournoi communautaire Samatsa.

Cela prouve que cet élève n’a pas une mauvaise mémoire, il est juste parfois victime de son impulsion à jouer, comme beaucoup d’entre nous. 

 

  • C’est chronophage

Pourquoi ne pas substituer vos sessions de jeu faméliques par des entrainements prolifiques ?
Beaucoup de joueurs pense ne pas avoir le temps pour s’entrainer.
Jouez moins, Entrainez-vous plus. C’est aussi simple que ça.
 

  • Création de mauvaises habitudes

Lorsque vous enchainez les parties sans prendre de pause pour les analyser correctement, vous allez probablement répéter des erreurs, plus vous les répéterez, plus vous deviendrez un expert pour les reproduire. Vous allez involontairement ancré dans votre mécanique les erreurs que vous n’avez pas pris le temps de conscientiser pour éviter de les reproduire. 

 

  • Risque de spirales négatives

Lorsque vous enchainez les parties, vous fuyez le moment présent, la conscience de soi et du jeu. Vous êtes, comme dit dans le premier point, prisonnier du jeu et de la sensation de bien-être que peut procurer une victoire. C’est le début de l’addiction. Si vous sentez qu’une défaite vous énerve un peu trop c’est peut-être le moment de faire une pause, car ce sentiment va crescendo au fil des défaites et la spirale négative s’accélérant finit par vous voler votre temps et exciter vigoureusement vos nerfs.
Le jeu en ligne est parfois dévastateur émotionnellement pour certains, le conscientiser c’est déjà un premier pas vers la raison.

 

Pour toutes les raisons citées plus haut j’ai finalement décidé de me limiter à un maximum de 11 parties par jour sur internet (sauf exceptions).


Pourquoi 11 ? 

 

Car c’est le nombre de parties que compte le Titled Tuesday, tournoi organisé par Chess.com, tous les mardis, entre joueurs titrés du monde entier.

Et vous c’est quoi votre nombre limite de parties par jour ?

Voyons à présent quelques conseils pratiques pour vous inciter à réduire votre temps de jeu sur internet :
 

  • Inscrivez-vous dans un club proche de chez vous, vous verrez, vous aurez du mal à trouver le bouton “nouvelle partie” facilement, vous serez forcément un peu plus dans le moment présent avec des joueurs réels en face de vous.
  • Prenez l’habitude de substituer votre envie de jouer par la résolution d’exercices par exemple (les exercices sur papier seront votre meilleur allié pour se déconnecter).
  • Trouver un partenaire de jeu sur internet et proposez-lui d’analyser les parties après un certains nombres de parties jouées.
  • Se rappeler, imprimer et l’afficher en “gros” dans son salon : “le ratio de temps idéal pour progresser c’est minimum 50% d’entrainement pour 50% de jeu.”

 

J’espère que mes conseils pour prendre en main votre progression aux échecs vous auront servis.